Votre arum a fait la tête après un déménagement raté ? Pas de panique, la clé est dans le timing de la transplantation. Cet article vous révèle quand sortir la pelle sans stresser la plante, entre automne et début printemps, selon votre région. Vous saurez enfin éviter les erreurs qui transforment cette opération en drame végétal.
Sommaire
Quand sortir la pelle sans stresser votre arum ?
Déplacer un arum, c’est comme réveiller un dormeur : faut choquer le bon moment. La plante doit être en mode veille végétative, entre octobre et mars selon votre région. Sortez-la pendant sa période active ? Elle vous fera la tête avec des feuilles flétries et zéro fleur l’année suivante.
5 signes infaillibles que votre arum est en mode pause végétative :
- Feuilles jaunissantes – le vert vire au pâle et les limbes s’affaissent mollement
- Croissance au ralenti – plus de nouvelles pousses depuis 3 semaines
- Fleurs fanées – les spathes se recroquevillent sur le spadice
- Soif réduite – la terre reste humide 2x plus longtemps qu’en période active
- Rhizomes endormis – fermes au toucher mais sans bourgeonnement apparent
La plante vous envoie des SMS végétaux, apprenez à les décrypter.
Automne ou printemps ? En nord de la Loire, privilégiez mars quand le sol dégèle. Sud-ouest ? Tentez novembre avant les pluies. Le truc : en automne, la terre encore chaude booste l’enracinement. Au printemps, surveillez les saints de glace – un coup de gel sur des racines fraîches, c’est l’hécatombe assurée.
La logistique du déménagement végétal
Outils nécessaires et préparation du terrain
Pas besoin de matériel de pro. Une pelle solide, des gants qui tiennent la route, un sécateur propre et un transplantoir feront l’affaire. Les mains nues ? Possible pour les petites pousses, mais gare aux rhizomes cassés.
Aspect | Automne | Printemps |
---|---|---|
Période idéale | Octobre à novembre | Fin février à mi-mars |
Température du sol | 10-15°C | En réchauffement |
Avantages | Dormance naturelle | Pas de gel |
Risques | Gelées précoces | Croissance déjà engagée |
La chorégraphie du déracinement
Creusez large : 30 cm autour de la tige minimum. Imaginez un périmètre de sécurité anti-casse-racines. Sortez la motte d’un coup sec – pas de mouvement de levier qui arrache tout.
Les racines abîmées ? Coupez net avec un outil désinfecté à l’alcool. Pas de pitié pour les parties molles ou noircies. Le rhizome doit ressembler à un légume frais du marché.
Maximum 2 heures hors terre avant replantation. Si retard, emballez les racines dans un torchon humide. Pas de bain prolongé, ça fait pourrir.
Les erreurs qui transforment l’arum en drama
Arroser à mort après l’opération : c’est le meilleur moyen de noyer la plante. La terre doit être humide comme une éponge essorée, pas détrempée.
Exposition full soleil direct après transplantation ? Bonjour les feuilles grillées. Mi-ombre pendant 15 jours, le temps que ça reprenne.
Engrais juste après le déménagement : une idée de serial killer de plantes. Attendez 2 mois avant de nourrir. Le compost ? OK, mais en couche superficielle.
Soins post-opératoires pour arum heureux

Le régime hydrique post-transplant
Arrosez comme un pro : 1 litre d’eau tiède dès la plantation, puis plus rien pendant 3 jours. La suite ? Un verre d’eau tous les deux jours si pas de pluie. Pas la peine de jouer les météorologues – enfoncez un doigt jusqu’à la deuxième phalange : terre sèche = feu vert.
Oubliez les gadgets connectés. Un vieux pot en terre cuite enterré à moitié fait office de réserve d’eau naturelle. Les racines pompent ce qu’il leur faut sans se noyer.
Sunlight et voisinage végétal
Choisissez les colocataires avec soin. Les fougères et hostas font bon ménage avec l’arum. Par contre, évitez les bambous et autres envahisseurs à racines traîtresses.
En été, utilisez les feuilles mortes des arbres voisins comme parasol naturel. En hiver, dégagez la zone pour laisser passer les rayons rasants. Une rotation maligne qui booste la croissance.
SOS Arum en détresse
Feuilles qui tombent comme des mouches ? Taches suspectes ? Plus de nouvelles pousses depuis 15 jours ? Sortez l’artillerie légère : purin d’ortie dilué et taille des parties malades.
Pour les cas désespérés, tentez le choc thermique contrôlé : 18°C le jour, 12°C la nuit pendant 72h max. Ça réveille même les plantes les plus récalcitrantes.
Vrai-faux sur la transplantation
« Plus profond = mieux » ? Faux. Un trou de 30 cm max en sol lourd, 40 en terre sableuse. Au-delà, les racines s’asphyxient. Testez avec un bâton : la base du rhizome doit affleurer à 5 cm sous la surface.
« Attendre la floraison » : erreur de débutant. Déplacer un arum en fleur, c’est comme déménager pendant un dîner de gala. Résultat ? Des boutons avortés l’an prochain. La dormance reste le seul créval idéal.
Division obligatoire ? Que nenni. Sauf si vos plants forment un tapis dense. Dans ce cas, séparez les rhizomes tous les 3 ans. Mais un spécimen isolé peut rester en place 10 ans sans souci.
Choix de la saison (automne ou début printemps), technique douce pour les racines, et patience sur l’arrosage post-déménagement : voilà le trio gagnant. Sortez la pelle dès que la plante sommeille, évitez les gestes brusques, et laissez-la s’installer tranquille. Votre arum va repartir comme un chef – vous verrez ces fleurs claquer dès la prochaine saison.